La CGT propose des solutions durables pour un bon niveau de retraite
A quel âge pourra-t-on demain partir à la retraite ? Avec quel
montant de pension ? Comment assurer durablement le financement du
système ? C’est pour répondre précisément à ces questions que la CGT
formule les propositions qui suivent.
Ces propositions que la CGT avait mises au cœur du débat sur la réforme
des retraites Fillon en 2010 restent de pleine actualité si l’on veut répondre
aux besoins des salariés, des retraités, trouver les financements nécessaires.
1. Garantir la possibilité de
prendre sa retraite dès 60 ans
2. Des pensions d’au moins 75 % du revenu net d’activité pour une carrière complète
3. Justice et réduction des inégalités
4. Assurer le financement des retraites
5. Faire contribuer tous les revenus
6. Une autre politique de l’emploi
7. Augmenter et moduler les cotisations patronales
2. Des pensions d’au moins 75 % du revenu net d’activité pour une carrière complète
3. Justice et réduction des inégalités
4. Assurer le financement des retraites
5. Faire contribuer tous les revenus
6. Une autre politique de l’emploi
7. Augmenter et moduler les cotisations patronales
Garantir la possibilité de prendre sa retraite dès 60 ans
Compte tenu de l’entrée plus
tardive dans la vie active, des difficultés des jeunes à trouver un premier
emploi et des aléas de carrière plus nombreux aujourd’hui qu’hier, la
concrétisation de cet objectif exige de nouvelles modalités d’acquisition des
droits à la retraite qui doivent prendre en compte les années d’études et les
périodes de précarité subies.
Des pensions d’au moins 75 % du revenu net d’activité pour une carrière complète
Pour y parvenir la CGT propose
de revoir le mode de calcul pour le régime général : retour à la moyenne
des dix meilleures années pour le calcul du salaire de référence – au lieu des
25 meilleures aujourd’hui – et une actualisation des salaires portés au compte
sur la base de l’évolution du salaire moyen et non des prix. Elle propose
également que le revenu de retraite ne soit pas inférieur au Smic net pour une
carrière complète et que la revalorisation des pensions se fasse sur la base du
salaire moyen et non plus sur l’évolution prévisible des prix. Ce qui
permettrait aux retraités de bénéficier des fruits de la croissance.
Justice et réduction des inégalités
Les salariés ayant effectué
des travaux pénibles voient leur espérance de vie sérieusement diminuée :
l’écart entre les ouvriers et les cadres est ainsi de sept ans aujourd’hui.
Pour réparer cette injustice, les salariés assujettis à des travaux pénibles doivent bénéficier d’un départ à la retraite anticipé en fonction de la durée d’exposition à la pénibilité. De même les droits familiaux et conjugaux doivent être revus afin de ne pas perpétuer, lors de la retraite, les inégalités criantes concernant, en particulier, les femmes ayant eu des enfants.
Pour réparer cette injustice, les salariés assujettis à des travaux pénibles doivent bénéficier d’un départ à la retraite anticipé en fonction de la durée d’exposition à la pénibilité. De même les droits familiaux et conjugaux doivent être revus afin de ne pas perpétuer, lors de la retraite, les inégalités criantes concernant, en particulier, les femmes ayant eu des enfants.
Assurer le financement des retraites
Ces droits et garanties
appellent des mesures précises pour les financer. Nous évaluons à 6 points de
Produit Intérieur Brut (PIB) le niveau de ces ressources supplémentaires.
Pour porter progressivement de 12 % à 18 % la part des richesses créées consacrée au financement des retraites, la CGT formule trois séries de propositions.
Pour porter progressivement de 12 % à 18 % la part des richesses créées consacrée au financement des retraites, la CGT formule trois séries de propositions.
Faire contribuer tous les revenus
Aujourd’hui, une part de plus
en plus importante des revenus n’est pas soumise à cotisation (intéressement,
participation, stock-options,…). La Cour des comptes a évalué ainsi à près de
10 milliards d’euros le manque à gagner pour nos caisses de protection sociale.
En outre, la CGT propose que les revenus financiers des entreprises soient
soumis à contribution.
Une autre politique de l’emploi
Le financement des retraites,
et de la protection sociale en général, est très dépendant du niveau de l’emploi.
Un million d’emplois en plus c’est cinq milliards d’euros de rentrées de
cotisations supplémentaires pour les retraites.
La France souffre d’un faible taux d’activité, elle arrive au 15e rang européen, ce taux est inférieur à la moyenne de l’Union européenne. Il est particulièrement faible chez les moins de 30 ans et les plus de 50 ans.
Cette situation appelle donc une politique de l’emploi d’une toute autre dimension que les « mesurettes » relatives à l’emploi des seniors, en prenant des dispositions véritablement efficaces pour l’emploi des salariés de 50 à 60 ans comme pour celui des salariés de moins de 30 ans.
La France souffre d’un faible taux d’activité, elle arrive au 15e rang européen, ce taux est inférieur à la moyenne de l’Union européenne. Il est particulièrement faible chez les moins de 30 ans et les plus de 50 ans.
Cette situation appelle donc une politique de l’emploi d’une toute autre dimension que les « mesurettes » relatives à l’emploi des seniors, en prenant des dispositions véritablement efficaces pour l’emploi des salariés de 50 à 60 ans comme pour celui des salariés de moins de 30 ans.
Augmenter et moduler les cotisations patronales
La CGT propose de compléter
ces mesures par une réforme des cotisations patronales qui pourraient êtres
modulées en fonction, notamment, des politiques d’emploi des entreprises. Elle
propose également d’augmenter les cotisations patronales, de remettre à plat
l’ensemble des exonérations (30 milliards d’euros en 2009). Enfin, il peut être
envisagé, si nécessaire, une augmentation des cotisations salariées