Les barbares qui ont semé la mort et la désolation vendredi soir à Paris sont des monstres. Personne ne le conteste. Mais s’en tenir à ce constat et à la compassion pour les familles martyrisées ne suffit pas.
Ces monstres ont été enfantés par le désordre mondial enclenché par les guerres menées au nom de la « démocratie » par les Bush, Sarkozy, Cameron et quelques autres.
Des questions de bon sens n’obtiennent étrangement aucune réponse. D’ou vient l’argent ? D’où viennent les armes ?
L’organisation terroriste dispose de moyens financiers considérables. L’argent – en partie - provient de plusieurs pays du Golfe alliés de Washington et de Paris et du commerce du pétrole en direction, dit-on sans obtenir de démenti, de pays européens, ainsi que du pillage d’antiquités vendus au prix fort en Occident par des réseaux mafieux.
D’où viennent les armes ? Un grand merci au grand Sam et à ses copains de Londres et de Paris. Le matériel fourni aux opposants à Bachar el Assad est passé à 90% entre les mains des Djihadistes avec en prime les reliquats des arsenaux libyens ainsi que des blindés, des tanks et de l’armement lourd de fabrication US pris à l’armée irakienne.
Les talibans en Afghanistan avaient été armés par Reagan au nom de la défense du « monde libre » avec les résultats que l’on connaît. Les « contras » au Nicaragua avaient bénéficié des mêmes largesses.
En accueillant les dictateurs latino-américains en retraite dorée à Miami, les officiels nord-américains ont pour habitude de dire : « Ce sont des fils de pute, mais ce sont nos fils de pute. » Les dirigeants occidentaux peuvent dire eux aussi à propos des barbares: « ce sont des monstres, mais ce sont nos monstres. » »