Après
douze journées de mobilisations d’une ampleur inédite où des millions
de manifestantes et de manifestants ont réaffirmé leur opposition à la
réforme des retraites, le Président Macron a, enfin, décidé de
s’adresser à la population.
Le moins que l’on puisse dire c’est
que le Président n’a en rien tenu compte de la légitime colère des
travailleuses et travailleurs qui s’exprime depuis plus de trois mois.
Comme
on pouvait s’y attendre, le Président a essayé de justifier à nouveau
sa réforme. S’il reconnait que cette réforme n’est pas acceptée, il n’a,
à aucun moment, remis en cause sa politique ultra libérale, au service
des plus riches, qui suscite un rejet toujours plus important dans la
population.
Une nouvelle fois, il affirme que
deux années supplémentaires de travail sont nécessaires pour produire
encore plus de richesses, alors que nous n’en avons jamais créé autant
et que les riches ne se sont jamais autant enrichis. Pour la CGT, au
contraire, il est urgent d’augmenter les salaires pour financer la
protection sociale.
Il entend ouvrir trois grands chantiers, sans
annoncer rien d’autre que des projets de réformes régressives déjà
lancées au service du capital. En clair, le Président a livré un
discours de campagne en complet décalage avec le vécu et le
mécontentement des Français·e·s.
La CGT appelle l’ensemble du monde
du travail à développer les mobilisations, notamment autour des 20 et 28
avril, et à faire du 1er mai une journée puissante de manifestation
portant l’exigence du retrait de la réforme, de la Paix et de la justice
sociale, en France et partout dans le monde.
Montreuil, le 18 avril 2023
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